jeudi 6 mars 2014

Dis-moi qu'il y a un ouragan de Fabrice Emont.

Salut les lapins,

Aujourd'hui:

Dis-moi qu'il y a un ouragan de Fabrice Emont.

Nouvelle au lycée Camille-Claudel, Léa, quinze ans, se sent un peu perdue. Mais pour le cours d'art visuel, des groupes se constituent. Chacun doit réaliser un court métrage avec son portable. Léa, la sauvage au grand coeur, se retrouve ainsi avec les parias de la classe : Moussa, le Black zen protecteur qui lui a parlé en premier, Quentin, un grand maigre aux allures de vampire, Pauline, qui devient si belle quand elle chante, et Jennifer, la bombe qui se croit mieux que tout le monde et hypnotise tous les mecs, à commencer par Quentin... À sa façon, Léa, avec sa franchise, sa soif de justice et son envie d'aider les autres, va bouleverser la vie de chacun et trouver enfin celui à qui elle pourra confier son secret.
Léa déménage à Zombiville avec ses parents suite à des problèmes dans son ancienne école. Dès le premier jour de cours, elle se retrouve collée avec quatre autres élèves pour un concours de court-métrage. Tous les cinq sont très différents. Pauline est timide, paranoïaque et vit dans une espèce de soucoupe volante. Quentin est constamment habillé en noir, est surnommé le vampire et est poète. Moussa est un black qui aime les réflexions philosophiques et la méditation. Jennifer est superficielle, égocentrique et prétentieuse. Et Léa.. Léa est secrète, garçon manqué et prête à tout pour protéger ceux qu'elle aime.

Tout d'abord, il est bon de préciser que ce roman est arrivé deuxième au concours Premier roman de Gallimard Jeunesse/RTL/Télérama, juste derrière Le Passe-Miroir de Christelle Dabos. (Coeur coeur!)

Ensuite, j'ai passé un excellent moment en compagnie de ce petit groupe de parias, ce groupe d'adolescents de quinze ans que l'on voit s'apprivoiser petit à petit. Ils n'ont rien en commun et pourtant, sous nos yeux, ils apprennent à se connaître et à voir au-delà de toutes ces apparences. On y aborde des sujets typiquement adolescents et pourtant universels: L'amour, l'amitié, les préjugés, les problèmes familiaux, la religion. Sous des dehors légers c'est beaucoup plus réfléchi que ce qu'on pourrait imaginer, beaucoup plus profond. On pourrait sourire devant ce qui pose problème à Léa et ses amis et pourtant je n'ai pu m'empêcher de me mettre à leur place ou plutôt de me rappeler ce que ça faisait de l'être. J'avais à nouveau quinze ans et tous ces petits problèmes qui peuvent aujourd'hui me paraître futiles étaient à nouveau insurmontables. Un garçon que j'aime et qui ne me regarde pas, une fille trop belle à côté de qui je me sens moche, être invisible aux yeux des autres, être.. différente, tout simplement. J'ai apprécié ce retour en arrière et ces sensations retrouvées.

Les personnages sont très attachants avec leurs imperfections, chacun à leur manière. C'est ce qui les rend unique, chacun traînant une histoire familiale étonnante ou triste, des blessures ou des excentricités.

L'écriture de l'auteur est agréable et très fluide, très moderne. Il n'hésite pas à ponctuer les réflexions de notre héroïne, Léa, par des smileys, ce qui m'a fait sourire. Il y a beaucoup d'humour et de second degré amenés par les petites joutes verbales entre les différents protagonistes.

Un vrai roman plein de fraîcheur et de jeunesse qui m'aura fait sourire mais qui m'aura aussi émue plus d'une fois. Une bouffée d'air frais!

Merci aux Editions Gallimard Jeunesse,

Des bisous!

2 commentaires:

  1. Merci. Heureux de vous avoir fait passer un bon moment :-)

    J’ai mis un lien vers votre critique sur la page Facebook du roman : https://www.facebook.com/dismoiquilyaunouragan

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