dimanche 15 décembre 2013

Dernier été à Mayfair de Theresa Révay.

Salut les poussins,

Aujourd'hui:

Dernier été à Mayfair de Theresa Révay.

1911. À Londres, les Rotherfield possèdent pouvoir et prestige, mais les années d'insouciance touchent à leur fin. Julian apprend que sa soeur Evangeline est en prison pour avoir réclamé le droit de vote des femmes, tandis que son frère dilettante ne songe qu'à rivaliser avec un aviateur français séducteur et fantasque. La Grande Guerre ébranle toutes leurs certitudes. Et c'est alors aux femmes, parmi les ruines de leurs illusions, de réinventer un monde nouveau.
Bon, je ne vais plus répéter à quel point j'aime les grandes fresques familiales historiques. Je vais seulement dire.. que ce roman est l'une de mes révélations de cette année, peut-être même la meilleure. J'ai adoré, de A à Z et j'en suis ressortie en pleurant comme un bébé. (Oui oui, encore.)

L'histoire se déroule de 1911 à 1918 et concerne principalement les Rotherfield, une vieille famille noble anglaise très fière de ses origines. En 1911, tout est plutôt paisible; les protagonistes sont encore jeunes bien que pas tous réellement insouciants. Julian, par exemple, se doit d'être d'une rigueur à toute épreuve. Héritier malgré lui après la mort de son frère de nombreuses années auparavant, il paraît, aux yeux de ses frères et soeurs, d'un ennui mortel. Et pourtant sous son côté austère se cache un jeune homme tout à fait charmant qui n'hésite pas à leur venir en aide. Il sait que de grandes choses l'attendent ou plutôt de grandes responsabilités et sans doute cela l'étouffe-t-il ou en tout cas cela le pousse à en vouloir fortement à son frère Edward, le cadet aviateur qui dilapide l'argent qu'il n'a pas en jeux et beuveries. Celui-ci est solaire et plaît à tout le monde, les gens lui pardonnent la moindre de ses erreurs, chose que Julian a du mal à digérer. Cela devient encore plus dure quand sa soeur s'y met. Evie est une jeune fille très correcte mais qui voudrait que les choses changent. Le récent couronnement de George V donne une lueur d'espoir à la population féminine qui espère qu'on les reconnaisse enfin en tant que personne à part entière. Pour cela, Evie n'hésite pas à manifester, quitte à se faire emprisonner aux côtés de ses amies sufragettes.

Les choses vont changer effectivement, à cause de bien tristes évènements. La guerre approche doucement et avec elle, son lot de douleurs. Les hommes vont partir pour tenter de protéger leurs pays et les femmes vont tenter tant bien que mal d'apporter leur contribution. Infirmières ou ambulancières pour les plus courageuses alors que d'autres vont s'occuper du mieux qu'elles peuvent de ceux qui restent. Les conventions sociales vont peu à peu s'étioler, les limites de la bienséance s'effacent car le principal est de survivre mais surtout de profiter. Car combien de temps leur restent-ils vivre?

La moitié du roman pose les bases du contexte ainsi qu'une présentation toute personnelle des protagonistes. Ils sont jeunes et s'inquiètent pour des choses qui, au final, passeront pour des broutilles. Il est intéressant de les découvrir avant de façon à pouvoir les voir grandir et changer. On se rend de cette façon compte à quel point la guerre modifient certains traits de caractères qu'ils possèdent depuis l'enfance, des facettes d'eux pourtant tellement ancrées. Mais cette tuerie bouleversera chacun d'entre eux au plus profond face aux misères qu'ils devront combattre chaque jour.

Car c'est un véritable combat qui s'amorce, un combat qui les poussera à prendre des voies éloignées mais pour la plupart concernant un but commun: aider son pays, aider sa patrie. Infirmières ou ambulancières, soldats rampants ou aviateurs. D'autres encore resteront pour tenter d'aider ceux qui sont là, simplement. Outre les Rotherfield, une foule de personnages plus ou moins secondaires se feront petit à petit une place en croisant leurs routes ou en créant des liens émotifs. Je me suis attachée à chacun d'entre eux et ai même réussi à changer mon opinion sur certains en les voyant mûrir.

J'ai beaucoup pleuré aussi, en apprenant certains évènements que je connaissais peu. Je n'avais qu'une vision très globale de cette Grande Guerre bien que mon petit pays en garde une trace des plus importantes. On la découvre du côté anglais mais également français et américain. Cette façon de se balader un peu partout m'a renseigné sur des jours atroces et bouleversants. La bataille de la Somme m'a particulièrement marquée et malgré tout je suis contente d'en savoir plus. Je ne peux m'empêcher de comparer ce roman à un autre écrit par un géant contemporain, La Chute des Géants de Ken Follett. Et étrangement, alors que je l'avais adoré.. Je trouve que celui-ci n'arrive pas à la cheville de Dernier été à Mayfair. C'est beaucoup plus fluide, beaucoup plus personnel, beaucoup moins lourd. J'ai un peu bataillé avec un étoffement difficile alors qu'ici tout était facile, il m'a suffit de me laisser porter et les mots venaient tout seuls. Et surtout le côté humain est bien plus présent malgré une rigueur historique tout à fait remarquable. Malgré ce côté sentimental rien n'est laissé aux hasards en ce qui concerne les évènements. Tout y est relaté d'une manière dure et efficace, tout est profondément réel, sans exagération ni minimisation. J'ai vraiment apprécié cette balance tellement juste qui est assez rare dans les romans historiques.

En fait j'ai aimé chaque mot et chaque personnage. Je n'ai aucune critique à faire et je pense que ce roman mérite à être plus connu. Si vous aimez ce genre, plongez-y sans plus attendre. Ma découverte de 2013 vous dis-je..

Des bisous!

3 commentaires:

  1. Bonjour Lavinia,
    Merci infiniment pour votre si élogieuse chronique ! Je suis ravie, et très touchée, que mon roman vous ait autant plu. Merci beaucoup d'avoir pris la peine de dire toute votre émotion et vos sentiments sur ce texte. Vos encouragements me sont très précieux, croyez-moi.
    N'hésitez pas à venir sur ma page Facebook, si cela vous amuse, comme cela vous serez tenue au courant de toutes mes prochaines aventures !
    Encore mille mercis, et avec tous mes meilleurs voeux pour un très Joyeux Noël et une excellente nouvelle année,
    bien amicalement,
    Theresa

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  2. bonjour, si je peux me permettre de faire une petite remarque...c'est concernant la présentation de l'article. car pour ma part j'ai eu un peu de mal a le lire du fait de la couleur très clair et la police utilisée. si non merci de la présentation du livre qui ma donner envie de le lire.

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  3. Oh ben mince alors ! Je l'ai eu entre les mains et je l'ai finalement reposé. Tu me fais regretter ! Je le veux !

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