vendredi 17 juillet 2015

La Perle et la coquille de Nadia Hashimi.

 Salut les poussins,

Aujourd'hui:

La Perle et la coquille de Nadia Hashimi.

Kaboul, 2007 : les Talibans font la loi dans les rues. Avec un père toxicomane et sans frère, Rahima et ses soeurs ne peuvent quitter la maison. Leur seul espoir réside dans la tradition des bacha posh, qui permettra à la jeune Rahima de se travestir jusqu'à ce qu'elle soit en âge de se marier. Elle jouit alors d'une liberté qui va la transformer à jamais, comme le fit, un siècle plus tôt, son ancêtre Shekiba. Les destinées de ces deux femmes se font écho, et permettent une exploration captivante de la condition féminine en Afghanistan.
Shekiba a grandi loin du regard des gens de son village, entourée uniquement des membres bienveillants de sa proche famille, une période plutôt douce qui ne dura malheureusement pas. Après la mort de ses parents et de ses frères, elle est recueillie par sa grand-mère et par ses oncles qui finiront par la vendre, ce qui la mènera indirectement au palais royal à servir de garde au harem du roi.

Rahima est son arrière-arrière-petite-fille. Après avoir passé quelques années déguisée en garçon - une coutume courante lorsqu'une famille ne comportait pas de vrai garçon - elle est mariée de force à un seigneur de guerre cruel et sans pitié. Elle devra essayer tant bien que mal de survivre dans une maison où la méchanceté et l'hypocrisie sont reines..


J'aime beaucoup ce genre de récit qui n'est pas sans rappelé Khaled Hosseini avec son Mille soleils splendides. J'aime découvrir le destin de femmes dans d'autres parties du monde, dans d'autres époques aussi, bien qu'il soit parfois difficile de supporter de lire certaines horreurs qu'on leur fait ou a fait subir, comme c'est le cas aujourd'hui avec Shekiba et Rahima.

Toutes deux sont liées par le sang mais aussi par leur destin, un destin tragique mais qui n'est pas sans espoir. Chacune va tenter tant bien que mal de survivre à des situations qui semblent insurmontables, chacune va faire preuve d'une force de caractère et d'un courage qui est impressionnant. Dès le début on s'attache à ces deux jeunes filles qui ont eu le malheur de naître dans le mauvais pays, à la mauvaise époque.. ou de n'avoir pas de chance, tout simplement. On pleure avec elles à chaque épreuves qu'elles endurent, à chaque coup qu'elles reçoivent.. on s'émeut aussi des bons moments, même s'ils sont plutôt rares. J'avoue avoir ressenti plus d'empathie envers Rahima, peut-être parce que son point de vue est narré d'une manière plus personnelle. La plupart du temps chaque narratrice est alternée, si bien que j'avais à chaque fois hâte de retrouver Rahima et de voir ce qui allait encore lui arriver.

Le roman en lui-même est très fermé, j'ai ressenti une grosse sensation d'étouffement par moment, pas à cause de l'écriture - qui est fluide et super agréable à lire - mais à cause de ces lieux clos où ces femmes sont presque constamment enfermées. Elles font bien des incursions à Kaboul notamment mais j'ai réellement eu l'impression d'être enfermée dans un carcan, preuve que la plume de Nadia Hashimi est efficace et addictive aussi. Une fois commencé, je n'ai plus réussi à le fermer, je l'ouvrais dès que j'avais un instant de libre, pressée de savoir le mot de la fin.

Bref, une vraie merveille, un récit d'une réalité sans artifice, un récit qui révolte, qui attriste.. une grosse bouffée d'émotions.

Merci à Babelio et aux Editions Milady,

Des bisous!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire